Un bon début ! C’est qu’il a fallu amorcer ses premiers pas. Mission que j’ai le plaisir de mener depuis son lancement. Il est temps de revenir sur cette première année de vie qui a permis au magazine de développer une première communauté de contributeurs et de se faire largement connaître du réseau d’acteurs de culture scientifique et technique de la Région Occitanie.

Un besoin d’animation territoriale

Février 2016, Echosciences Sud est officiellement lancé pour la nouvelle grande Région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées. Il est le fruit d’une duplication de la version 2 de la plateforme Echosciences Grenoble développée par La Casemate dans le cadre des programmes Inmédiats. Ce magazine contributif en ligne permet de répondre à une demande de la Région dans le cadre du Pôle Territorial de Référence (PTR) « Sciences et Société », une instance régionale qui a pour mission d’animer le réseau d’acteurs de la culture scientifique.

 

C’est bel et bien pour animer la communauté régionale des acteurs de la culture scientifique et technique et pour valoriser leurs actions auprès des publics que la plateforme fut dupliquée ! Car oui, rappelons qu’Echosciences Occitanie est un magazine social contributif dédié aux amateurs et curieux de science. Petite parenthèse ! Vous aurez peut-être remarqué que l’URL d’Echosciences Occitanie s’intitule Echosciences-sud. Pour la petite histoire, lors de sa mise en ligne, la nouvelle grande région Occitanie ne portait pas encore de nom officiel. Echosciences-sud était donc un nom provisoire.

Reprenons ! Que ce soit pour annoncer le prochain événement, pour faire découvrir les acteurs et leurs initiatives dans la région, ou encore pour faire un retour sur une exposition ou une manifestation, Echosciences permet de diffuser largement aux publics ce qui se fait près de chez eux en termes d’actions culturelles et scientifiques.

 

Une période d’incubation indispensable

La plateforme vierge entre nos mains, il nous reste tout à construire ! Nous sommes début 2016, les départements Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées se transforment en une unique grande région, nommée quelques mois plus tard : Occitanie Pyrénées/Méditerranées. Le territoire d’Echosciences s’étend donc sur 13 départements.

En tant qu’animateur du réseau de culture scientifique, nous annonçons le lancement de la plateforme via un mailing auprès des acteurs de notre réseau en ex-Midi-Pyrénées afin d’encourager les structures à alimenter la plateforme. Associations membres du Groupe Science Animation, porteurs de projets de la Fête de la science, équipes du Quai des Savoirs, services culture des Universités, centres culturels et muséographiques ont donc rapidement été avertis du lancement.

Petit à petit, nous déployons cette annonce aux acteurs de l’ex-Languedoc-Roussillon.


La plateforme Echosciences est à ce jour présente dans 11 territoires, portée par des associations, des centres de sciences ou encore des services culturels d’universités. 

C’est finalement un véritable processus d’accompagnement que nous mettons en place avec l’aide de tutoriels et de formations.  Résultats des courses, quelques contributeurs commencent à alimenter la plateforme régulièrement. Mais ce n’est pas suffisant, nous nous devons d’être exhaustifs afin de devenir le magazine en ligne de référence en matière de culture scientifique dans la région.

C’est à peu près à ce même moment que le beau bébé me tombe dans les bras. Telle une nourrice, je veille depuis ce jour à soutenir au mieux sa croissance. Et l’appui de l’équipe de la Région, qui ne manque pas d’évoquer et soutenir Echosciences lors d’interventions, nous est d’un grand soutien ! Nous aurions sans doute eu beaucoup plus de mal à légitimer la plateforme sans cela.

Echosciences est désormais connu des acteurs de la CSTI, mais il reste encore du travail avant que sa principale cible, les amateurs de science et d’innovation se l’approprient.

Pour cela, nous pouvons compter sur le réseau Echosciences Team qui regroupe les porteurs des 11 plateformes existantes en France. En effet, soutenue par La Casemate, ce regroupement nous permet de coordonner conjointement les déploiements respectifs de chaque plateforme, mais également de recueillir l’expérience des autres animateurs de communauté afin d’améliorer toujours plus les fonctionnalités d’Echosciences.

Echosciences Team se réunit régulièrement autour de réunions téléphoniques et de groupe de discussion. Une base de donnée de ressources a également été instaurée avec des supports de communication ou de présentation. Un soutien de taille dans le développement de la plateforme !

 

 

Étape 1 : Alimenter en permanence l’agenda

Pour ceci, pas de secret ! La veille des actualités scientifiques et techniques de la région reste la meilleure arme !

Grâce à celle-ci, je dégote facilement les événements, expositions, conférences ou autres ateliers de culture scientifique pouvant être publiés sur la plateforme.  Bien évidemment, mon rôle s’arrête au travail de veille, je ne m’occupe ni de la création ni de la publication de ces manifestations sur la plateforme. Au moment de la sélection, je me contente de contacter le plus souvent les porteurs de projet par mail en leur présentant la plateforme et en leur proposant d’y contribuer, tutoriels prêts à être dégainés à leur moindre problème d’utilisation. Nous tentons en effet de remplir le moins possible l’agenda nous même, afin de favoriser la participation.

C’est un travail de longue haleine et le résultat n’est pas toujours au rendez-vous, néanmoins l’agenda d’Echosciences propose de plus en plus d’événements dans tous les coins de la région. Ce travail nous a par ailleurs permis de découvrir et de rencontrer de nombreuses personnes engagées dans la CSTI, nous permettant à nouveau de remplir notre rôle d’animation du réseau.

Étape 2 : Créer un réseau de rédacteurs

Dans le but de montrer aux publics toute la richesse du territoire en matière d’actions scientifiques et techniques, Echosciences laisse la possibilité aux membres de partager leurs impressions sur un événement, de rédiger un portrait de chercheur, de proposer de découvrir un lieu, un métier, un résultat de recherche, de faire un retour sur une expérience vécue, de tenir un carnet de bord d’expédition scientifique ou encore de raconter les coulisses de préparation d’un projet, etc. Le champ est vaste, et je suis heureuse, chaque jour, de lire et de découvrir les actions de structures que je ne connaissais pas.

Le service culture scientifique de l’Université de Montpellier présente Atome Hôtel aux membres d’Echosciences 

Pour ne pas limiter les contributions, le développement d’un réseau de rédacteurs était donc nécessaire.

Il nous a paru judicieux de proposer à des étudiants de formation journalistique de pouvoir faire leurs armes en y publiant des articles, ceci dans le but de pouvoir alimenter le magazine en contenus de qualité. Le deal était de leur proposer de couvrir un événement auquel nous participions ou encore de leur donner des contacts dans le domaine de la recherche scientifique, des musées ou autres structures de culture scientifique contre la publication d’articles.

Ensuite, c’est auprès de blogueurs et de médiateurs scientifiques de la région que je me suis finalement tournée. Valorisant  leurs anciennes publications, le partenariat en a convaincu quelques-uns. Vous aurez donc le plaisir de découvrir les articles décalés traitant de l’actualité des sciences du blog Micrologie, ou encore les publications du LUM magazine science et société de l’Université de Montpellier.

 

À ce jour, je pousse encore les membres à s’emparer de cette fonctionnalité. Pour cela, je n’hésite pas « montrer l’exemple » en publiant de temps à autre. Je vous avoue apprécier cela tout particulièrement et ayant quelques peu la bougeotte, je ne crains pas de traverser la région pour rencontrer un chercheur ou découvrir un musée. Gérer Echosciences c’est aussi un travail de terrain et j’ai quelques péchés mignons,  comme romancer mes visites de laboratoires ou mes virées dans des événements de culture scientifique ou encore réaliser des portraits de chercheur.e.s.

 

Étape 3 : Recenser les lieux à visiter

Entre les sites naturels, les espaces culturels, les universités et les fabLabs, la région possède d’innombrables lieux à visiter pour le public. Une fonctionnalité « Lieux à visiter » permet en un coup d’oeil de visualiser la plupart d’entre eux.

 

Mais avant que cette carte ressemble à cela, je me suis attelée à un travail de recensement assez fastidieux. Afin de devenir un véritable guide touristique scientifique du territoire,  il a fallu être exhaustif. Pour ce faire, les sites internet des Offices de tourisme du territoire m’ont été d’une grande aide.

Pour l’heure, pas moins de 413 lieux ont été répertoriés sur Echosciences et pourtant le recensement n’est pas encore fini et je découvre régulièrement de nouveaux espaces naturels, de nouvelles structures proposant des animations scientifiques, etc. C’est que notre région a tout bien l’air d’être riche en la matière !

Étape 4 : Inciter à la création de communautés

Dès le début, certains contributeurs ont été encouragés à créer une communauté thématique et personnalisable hébergée sur la plateforme (une sorte de blog thématique). C’est le cas de la communauté « Le coin lecture » qui regroupe des lecteurs d’ouvrages scientifiques passionnés ou encore la communauté dédiée à la Fédération régionale des FabLabs.

Petit à petit, les communautés ont permis à Echosciences de jouer son rôle en rapprochant les acteurs des deux-ex régions Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon, comme c’est le cas de la communauté dédiée à la semaine du cerveau qui regroupe les organisateurs montpelliérains et toulousains.

Echosciences Occitanie est également devenu la vitrine de la Fête de la science régionale à travers la communauté des porteurs de projets régionaux. Depuis l’édition 2016, la Fête de la science y est mise à l’honneur pour permettre aux publics de suivre ses actualités. Plus récemment, et toujours dans le cadre de la Fête de la science, la communauté « Chercheur.e.s d’Occitanie » a vu le jour afin de valoriser les portraits de celles et ceux qui incarnent la recherche scientifique dans la région, mais aussi de tous les centraliser en un unique espace.

Étape 5 : Bâtir une réelle stratégie éditoriale

Les publications commençant à se multiplier, une stratégie éditoriale devient rapidement nécessaire pour valoriser tour à tour l’ensemble des contributeurs et leurs publications.

Je m‘efforce donc de varier le plus possible le choix des publications à mettre en avant. Varier le territoire auquel elles font référence, les thématiques qu’elles supportent, les publics qu’elles touchent, la période à laquelle elles sont rattachées. Par exemple, lors des vacances scolaires, il peut être pertinent de mettre en avant des animations et sorties à faire en famille ou encore de rattacher des contributions à de grands rendez-vous nationaux grâce aux hashtags notamment.


Chaque vacance scolaire, un article « dées de sorties » est publié
 

Pour ce faire, la carte de la page d’accueil permet régulièrement d’épingler certains événements, articles et même de se focaliser sur un territoire précis. À l’ouverture d’Echosciences, le visiteur pourra repérer en un coup d’oeil les actualités et événements que j’aurais préalablement mis en avant.

Pour gagner en visibilité, je valorise chaque jour des publications via les réseaux sociaux d’Echosciences (Facebook et Twitter), suivant un planning hebdomadaire de contributions que je sélectionne en début de semaine. Enfin, je n’hésite pas à me rendre à de grands rendez-vous de culture scientifique pour valoriser en live une manifestation qui aurait été publiée préalablement sur Echosciences.

 

 

Une campagne de communication pour élargir la cible

Déjà quelques mois d’existence, les publications sont de plus en plus régulières et les contributeurs plus nombreux. Il est temps de faire connaître la plateforme à sa principale cible : tous les amateurs de sciences et d’innovation. Car aujourd’hui, les lecteurs sont en grande majorité des profesionnels de la culture scientifique.

C’est lors du Forum territorial de culture scientifique et technique de juin 2016 que la Région annonça officiellement le lancement d’Echosciences Occitanie. Afin que les acteurs de la culture scientifique contributeurs de la plateforme trouvent leur compte, que ce soit en matière de nombre de vues, de retour publics, de fréquentation de leurs éventuels lieux et/ou événements, une campagne de communication doit être amorcée. Rapidement, un important travail de veille sur les réseaux sociaux et de community management a été effectué sur les comptes Twitter et Facebook d’Echosciences Occitanie. Un communiqué de presse à destination des journalistes locaux a également été envoyé et plusieurs supports ont été conçus, servant lors de présentations et de forums.

Mais c’est encore loin d’être suffisant ! D’autres idées nous viennent ! D’abord, concevoir et réaliser des supports de communication à distribuer dans les universités, les bibliothèques, les librairies et lors des événements culturels afin de faire connaître la plateforme. Quelques visuels nous ont largement inspirés et un brief créatif va bientôt être proposé à Alexandre, notre scénographe, ébéniste, graphiste, et j’en passe.


Le visuel devra inspirer la découverte, les expériences culturelles et la dimension partage/rencontre, mais aussi l’aspect régional « à découvrir près de chez vous ». Le style graphique cherchera à attirer l’oeil et donner envie de conserver le support, comme un marque-page par exemple.

Support de communication donc, mais pas seulement ! Nous cherchons aussi à mettre en place des partenariats auprès de médias locaux. C’est déjà chose faite avec l’un d’eux ! Depuis octobre 2016, un partenariat avec la radio étudiante Campus FM Toulouse a été monté, offrant une chronique à l’animation d’Echosciences afin d’y partager l’agenda culturel scientifique. Nous nous affairons désormais à rechercher d’autres partenariats avec des journaux régionaux cette fois-ci. Affaire à suivre de ce côté-là !


Echosciences dans quelques mois, quelques années…

Si vous me demandiez comment j’imagine le futur d’Echosciences Occitanie, je vous répondrais…

… Que j’espère que la campagne de communication récoltera ses fruits avec de nouveaux membres. Pas uniquement des professionnels de la CSTI, mais du public amateur de science 😉

… Mais aussi que de plus en plus d’acteurs de CSTI trouvent indispensable de s’emparer de la plateforme pour valoriser leurs actions.

… Que des partenariats aboutissent avec des médias grand public, mais aussi que la plateforme soit référencée au mieux sur le web comme « magazine de référence » pour faire des découvertes ou préparer ses sorties du week-end.

… Que les enseignants du secondaire s’emparent de la plateforme pour monter des projets éditoriaux avec leur classe.

… Que les communautés se développent sur des thématiques originales et différentes, qui pourraient vivre même au-delà d’Echosciences, « In real life », autour de rencontres, de création de projets et d’évènements.

… Que le réseau de rédacteurs s’étoffe et que les articles foisonnent pour offrir aux lecteurs des sujets divers et variés.

… Qu’Echosciences devienne le magazine partenaire officiel d’un maximum de grands rendez-vous de culture scientifique de la région et puisse même organiser des événements festifs et scientifiques.

Et surtout, avant que tout cela arrive ou non, que je continue à apprécier toujours autant de veiller sur lui jour après jour 🙂

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage avec le fonds européen de développement régional.