Depuis 4 ans maintenant, Toulouse accueille un événement incontournale pour les professionnels de la médiation culturelle et de l’exposition : le Séminaire de muséologie de Toulouse !

Un événement piloté cette année par le Quai des Savoirs, avec aux manettes Marlène Stricot, et le soutien précieux du comité d’organisation composé du Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse, de Science Animation, de la Cité de l’espace, du Musée des Augustins, du Musée Saint-Raymond, de l’association Les Muséographes, et l’appui de la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie. Cette année proposait comme sujet d’étude :

Muséologie et petite enfance

Découvrez ici un retour qui tente de retracer au mieux les différents échanges de cette journée. En espérant que ces divers éléments pourront vous aider dans vos propres pratiques, ou tout du moins soulèveront de nouveaux sujets de réflexions. Bien entendu, l’espace « commentaires » vous tend les bras si vous souhaitez annoter, commenter, questionner, débattre sur cette restitution…
Alors si vous êtes prêts, c’est parti !

La petite enfance : un enjeu essentiel de notre société

Cette édition débuta avec Pierre ESPLUGAS-LABATUT, adjoint au Maire de Toulouse en charge des Musées, Laurence KATZENMAYER, adjointe au Maire de Toulouse en charge de la famille, de la Petite Enfance, des Crèches et de la Garde d’enfants à domicile et Flore COLETTE, conseillère pour les musées à la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie.

Ces trois intervenants ont rappelé l’importance de la prise en compte de ce public de jeunes enfants dans les établissements muséaux. La culture ouverte à toutes et tous passe aussi par l’accueil de ce type de publics dans nos lieux. Ce partenariat musée-petite enfance étant donc un enjeu essentiel de notre société, il est absolument fondamental d’en parler et de proposer de nouvelles actions qui nourriront les futures politiques !

 

Qui est le tout-petit ?

C’est Chantal ZAOUCHE-GAUDRON, Professeure des Universités en Psychologie de la Petite Enfance au LISST à l’Université Toulouse Jean Jaurès qui ouvre les hostilités et nous propose la première plénière. Un moment important pour mieux cerner le sujet de la petite enfance.

Chiffres clés 

  • Les enfants vivent 75% de leurs expériences muséales avec leurs parents
  • 69% avec leurs fratries
  • Et 9% avec leurs enseignants

Qu’en est-il du développement de l’enfant ?

Le développement d’un enfant doit s’étudier dans son environnement, qu’il soit familial ou extra-familial. De plus, l’enfant est un véritable acteur de son développement, un petit être en perpétuelle transformation. Il n’est donc pas le même à 3 mois, 3 ans, 6 ans…

De 0 à 8 mois
Le bébé entretient de façon active une relation avec son environnement, et ce de façon très précoce. Au fur et à mesure qu’il grandit, il cherche à faire évoluer son rapport à l’autre pour parvenir à une conscience plus nette de lui-même. Ses regards, Ses mimiques, Ses vocalisations induisent des comportements intentionnels qui ont une valeur d’échange et commencent à amener du sens aux interactions sociales.

De 8 à 18 mois
L’enfant commence à acquérir la capacité de représentation, d’élaboration d’images mentales et à mettre en place des jeux de faux-semblant.

De 18 mois à 3 ans
L’enfant développe son langage et de grandes fonctions mentales : raisonnement, attention, acquisition de la fonction symbolique…

Ces processus mentaux supérieurs trouvent leur élaboration dans l’environnement social et culturel de l’enfant. En effet, des visites actives et multisensorielles semblent essentielles pour les jeunes publics et induisent des interactions avec les autres, les objets et les éléments.
À quoi faut-il être vigilant dans les espaces petite enfance d’un musée ?

L’histoire
Pour embarquer le petit visiteur, il est important de lui raconter une histoire. Cela va lui permettre de s’impliquer dans sa visite et de se projeter dans sa propre histoire. Cela donne du sens à ce qu’il perçoit et découvre.

Jouer avec le corps
Il faut que le visiteur-spectateur puisse toucher pour jouer avec son corps, ses sens… L’instrument n’est donc pas seulement éducatif, mais fait évoluer l’enfant de manière cognitive et émotionnelle.

 

Le lieu
D’autre part, l’atmosphère du lieu est vraiment importante. Elle doit apporter un espace sécurisant et engageant.

Les objets
Pour les enfants, un objet est dépositaire de significations et de codes. Ainsi, par la médiation des objets, l’enfant comprend, assimile des rôles de genres ou exprime des choix, des désirs, des questionnements.

L’importance du groupe

Jusqu’en petite section de maternelle, le groupe ne se crée que par la présence de l’adulte. Mais ensuite, la cohésion de groupe se structure différemment. En effet, les enfants doivent se faire reconnaitre et se faire respecter dans le groupe.
C’est ainsi, par le partage de connaissances entre enfants, l’appropriation différente de certains éléments ou les confrontations que le tout-petit apprend à prendre en compte les points de vue d’autrui. Il construit alors son propre système de valeurs.

Pour conclure

Dans une expérience muséale, l’adulte peut endosser plusieurs rôles. Il peut être joueur, facilitateur, superviseur, interprète, étudiant, co-apprenti. Quant à l’enfant, il peut également assumer plusieurs états. Enfant-interprète, butineur, explorateur, co-constructeur, inventeur-passionné. Chaque enfant vit une expérience muséale différente qui est liée à son vécu, son environnement familial et extra-familial, son rapport au groupe…

 

La phrase clé :

La mission des espaces muséaux ne peut et ne doit se réduire aux seuls apprentissages. Ces pratiques doivent également transmettre le sensible (entendre, sentir, parler, toucher). C’est avec cette gamme harmonique que l’enfant pourra affiner sa compréhension du monde.

 

L’accueil des 3-6 ans dans les musées et centres de culture scientifique

C’est au tour de Juliette GOUESNARD et Églantine LELONG, muséographes, de prendre la parole. Elles nous font part d’une étude comparative portée par le Muséum d’Histoire naturelle de Lille et le Forum départemental des Sciences. Il s’agissait à travers cet étude de discerner des généralités, des dynamiques porteuses et points de frictions sur les espaces à destination des jeunes enfants dans les structures de culture scientifique et technique.

 

Méthodologie  

Un benchmark a été mené auprès de différentes structures culturelles et scientifiques telles que les Muséums d’histoire naturelle de Bayonne, de Bordeaux, de Grenoble, de Toulouse, de Paris, de Bourges, le Science Muséum de Londres, l’Exploradôme à Vitry-sur-Seine, La Casemate de Grenoble…
Pour obtenir des données, elles ont procédé par échanges de mails, visites des musées concernés et rencontres avec les divers professionnels intervenant sur des espaces dédiés à la petite enfance

Quelques résultats de l’étude 

Les offres scientifiques à destination des 3-6 ans dans les espaces muséaux sont d’abord mises en place dans le but de créer une curiosité chez le jeune public.

Le petit visiteur a tendance à être mis dans une position d’acteur : l’enfant doit toucher, sentir, interagir avec l’environnement par le biais de manipulations, jeux, dispositifs sensoriels…

La durée de visite est généralement assez libre pour le parent et l’enfant afin qu’ils puissent prendre le temps qu’ils souhaitent.

 

L’étude a également révélé quelques dynamiques porteuses :

  • Il faut toujours penser la place de l’adulte accompagnateur ainsi que celle du médiateur. Ce dernier se doit d’être un facilitateur accompagnant les familles dans la découverte de l’espace.
  • Le développement de l’avant/après de la visite doit être pris en compte.
  • Il est bienvenu d’impliquer les publics dans les conceptions des espaces par une muséo participative.

 

Les points de tensions

Les professionnels interrogés ont également rapporté plusieurs problématiques rencontrées lors de la conception d’exposition pour les petits.

Il faut tout d’abord réussir à canaliser les énergies, car cela peut vite s’avérer compliqué avec l’effet de groupe. De plus, la solidité des dispositifs est à travailler, car les tout-petits sont des touches à tout.

 

Les tranches d’âges dans les espaces 2-7 ans sont par ailleurs très diverses. Il faut donc concevoir des espaces pouvant accueillir plusieurs niveaux de lecture.

Le numérique reste également un point de tensions. En effet, chez les adultes accompagnants, la tendance est à la déconnexion pour leurs petits. Il faut donc davantage opter pour des dispositifs numériques sans écrans.

 

Enfin, une question revenait souvent : faut-il enseigner et éduquer dans ce type d’espaces ? Doit-on délivrer des connaissances en lien avec le programme scolaire ou s’affranchir de cela en proposant juste une première visite culturelle ? Les positions sur cette question sont diverses, bien qu’une majorité de professionnels privilégie une transmission des savoir-être et des savoir-faire dans les espaces muséaux destinés aux tout-petits.

La phrase clé

Cette étude très fructueuse a permis d’échanger avec des professionnels rencontrant les mêmes problématiques sur la question des espaces muséaux à destination de la petite enfance.

 

 

La conception d’espaces et de parcours dédiés aux tout-petits : regards croisés

Et voilà le temps de la première table ronde. Celle-ci est dédiée à la scénographie des espaces pour les très jeunes publics. Pour cela, quatre professionnels nous font l’honneur de témoigner.

C’est Frédéric BORDIER, coordinateur à la direction de la Petite Enfance à la Mairie de Toulouse qui se lance en premier, sous le regard bienveillant de Marc Moutin, directeur des expositions à la Cité de l’espace, qui anime à cette occasion la table ronde. Il commence par nous informer qu’il bénéficie d’une expérience importante du terrain de la petite enfance, étant anciennement puériculteur. C’est ainsi qu’il a pu voir l’évolution des pratiques et des réflexions autour de ce public spécifique.

De nombreuses réflexions sont menées pour faire évoluer l’univers du monde des tout-petits afin de permettre aux enfants d’expérimenter en toute liberté et laisser libre cours à leur curiosité. De plus, depuis quelques années, beaucoup de professionnels ont été influencés par les travaux en neuroscience. Que ce soit les consignes, les règles à respecter, les limites dans les demandes aux enfants (trop souvent inaccessibles et incompréhensibles), de nombreux éléments sont amenés aujourd’hui à évoluer. C’est pourquoi son accompagnement dans les projets de muséo à destination des jeunes enfants lui apparaît aussi pertinent.

 

Quelques pistes de réflexion d’un professionnel de la petite enfance

 

Canaliser les énergies
Il faut effectivement réfléchir à l’aménagement des espaces : hauteur des meubles, agir en toute sécurité, mise en place de parois comme barrière visuelle pour les enfants… De plus, il faut être vigilant au bruit. En effet, un groupe de jeunes enfants fait nécessairement du bruit, car il s’agit d’un moment de découverte, de joie. Mais au fond, faut-il vouloir le canaliser ?

 

Limite d’âge
Pas simple de vouloir envisager des groupes de 2 à 7 ans. Mais c’est un beau challenge. La plupart du temps, on privilégie les groupes 3-6 ans, car cela s’avère plus simple de créer une concordance.

La question du numérique
Il s’agit d’une grande problématique actuellement à la Mairie de Toulouse. L’idée d’immersion semble être un bon moyen de contourner l’appréhension vis-à-vis des écrans. Il s’agit donc de proposer un vécu virtuel, sonore ou environnemental. Cela peut participer à créer de l’émerveillement chez l’enfant.

Enseigner/éduquer
C’est l’expérimentation qui prime et qui va permettre d’acquérir des connaissances. Il s’agit de dynamiser la curiosité, les jeux, les 5 sens en diminuant au maximum les jeux dirigés par l’adulte.

La phrase clé

Oui, les contraintes sont fortes pour ce type de public, car il faut veiller à la fois à la sécurité physique de l’enfant, mais aussi à sa sécurité affective. Mais est-ce si différent que pour les autres espaces muséaux ?
C’est maintenant au tour de Clémence DURUPT, scénographe spécialisée Petite Enfance, de s’exprimer. Oui, le public de la petite enfance est spécifique. La temporalité et les notions d’espace sont totalement à remettre en question. Il s’agit d’un public à part entière, qui a sa façon de voir les choses, de se déplacer, d’appréhender les dispositifs…La question qui se pose alors est la suivante : comment faire pour créer un espace qui fasse à la fois sens pour eux et qui répondent aux attentes des accompagnants ?

Les contraintes posées sont-elles nécessaires ?

Clémence nous explique qu’on évoque régulièrement le fait qu’il faudrait que cela fasse « enfant ». On promeut alors une forme d’esthétique et de cadres précis. Il faut que ce soit mignon, chatoyant, coloré… Mais est-ce si nécessaire ?

D’autre part, on évoque en permanence le cadre sécuritaire. Alors, certes, il est important, mais à force ne mettons-nous pas trop les enfants dans des bulles ? Pour exemple, dans le cadre de la réflexion autour du nouveau Quai des Petits, il a été évoqué de mettre une marche à l’entrée. Les premières réactions ont été les suivantes : « oh ba non, c’est trop dangereux ! » Et puis finalement, lorsqu’on s’élève un peu, on prend conscience qu’il y a énormément de marches dans l’environnement des petits et que cela n’est pas forcément un problème.

 

En réalité, l’avantage des espaces muséaux, c’est qu’ils peuvent tout à fait s’extraire de cette forte tendance à l’uniformisation des espaces des tout-petits (espace lessivable, doux…). Il faut que l’espace soit praticable et manipulable afin que les enfants puissent toucher à tout. D’ailleurs, si elle est bien pensée, la scénographie devient un outil d’apprentissage comme un autre, un moyen d’appréhension de l’espace et de la matérialité.

Il s’agit donc de conserver une certaine liberté afin que les enfants puissent s’approprier les espaces et les dispositifs, tout en s’assurant de maintenir un sentiment de sécurité chez l’enfant, mais aussi et surtout chez l’accompagnant.

La phrase clé :

Dans les espaces à destination de la petite enfance, il faut penser la scénographie comme une continuité du reste, un outil d’apprentissage à part entière.
Mitia NOTARAS, manipeur/concepteur d’installations interactives pour musées, prolonge maintenant les témoignages de cette passionnante table ronde.
L’accès aux installations interactives pour ce public spécifique doit se faire par le biais du jeu et non pas des consignes. Ceci change donc complètement l’approche de travail.
D’autre part, il faut prendre en compte des éléments tels que : pas de petites pièces qui pourraient être avalées, pas de mobilier trop haut…

 

Une part de poésie

Une des propositions qui peut être intéressante pour ce public, c’est le principe de sentier d’interprétation. Cela permet d’introduire une partie poétique qui fonctionne très bien avec les jeunes enfants et qui permet de s’extraire du rationnel, notion à laquelle les tout-petits sont tout simplement imperméables.

La phrase clé :

Une phase de prototypage des dispositifs avec les publics concernés peut s’avérer tout à fait pertinente. C’est toujours intéressant de soumettre nos images mentales d’un dispositif au terrain. Cela permet de prendre conscience de plein de choses.
Et c’est Marion BOUTELLIER, chargée des publics Petite Enfance et Famille au Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole, qui conclue cette première table ronde. Contrairement aux autres exemples présentés depuis le début de ce séminaire, le Musée Fabre, musée des Beaux-Arts de Montpellier, n’a pas d’espace dédié spécifiquement au très jeune public. Il s’agit donc ici de se questionner sur comment amener les tout-petits dans les autres espaces du musée qui n’ont pas été imaginés pour eux à l’origine.

Aaaaah non, des tout-petits ?!

Ce travail a débuté il y a maintenant 10 ans, lorsqu’une crèche a spontanément décidé de venir au Musée Fabre. Dans un premier temps, cela a effrayé la plupart des équipes. Il a donc été envisagé de recevoir cette crèche en dehors des horaires d’ouverture du musée pour ne pas gêner les autres publics. Il y avait un stress chez les équipes du musée, mais avant tout parce qu’ils ne connaissaient pas bien le public du tout-petit.

Bon allez… ok, peut-être… avec l’appui de spécialistes !

Et suite à cette première expérience qui, finalement, s’est bien déroulée, les équipes ont pris conscience, au fur et à mesure, qu’il existait des professionnels qui pouvaient les accompagner dans la conception de dispositifs et d’outils à destination de ce public. La co-construction prenait alors tout son sens.

Il fallait néanmoins, afin de construire des visites pertinentes pour les jeunes publics, s’extraire de l’écueil « on ne doit pas toucher » dans un musée des Beaux-Arts. Il s’agissait donc de penser des éléments complémentaires afin que tout le monde puisse d’y retrouver. Il a alors été décidé de co-construire avec des professionnels de la petite enfance des parcours-mallettes. Ce n’était pas si évident au départ d’envisager cela, et ce pour des raisons de sécurité. Et non pas pour les enfants, mais bien plus pour les œuvres ! L’équipe du musée propose ainsi des formations aux enseignants, éducateurs… à ces parcours afin qu’ils puissent accompagner des groupes d’enfants.

 

Aujourd’hui, près de 300 professionnels de la petite enfance ont été formés. Et chaque année, environ 3000 enfants de moins de 6 ans viennent visiter le Musée Fabre. Il ne s’agit pas de parcours pédagogiques, mais davantage de balades sensibles pour découvrir autrement le musée.

 

Il a été également proposé des sessions de danse dans les salles du musée pour se réapproprier différemment les espaces, échanger davantage sur le ressenti avec ces petits publics et de repenser les interactions avec les médiateurs.

 

La phrase clé

Alors oui, le musée, même sans espace dédié, même sans espace visible, peut s’adapter de façon très naturelle aux tout-petits !
 

 

C’est maintenant le temps d’une pause bien méritée pour tout le monde durant cette journée très riche.
Vous pouvez, vous aussi, en profiter pour faire une pause bien méritée dans lecture de ce billet en allant faire couler un café, faire chauffer un thé… avant de découvrir les échanges de l’après-midi de ce passionnant séminaire de muséologie.

Retour sur l’exposition « Bébés Animaux »

C’est reparti ! L’après-midi, dédiée à des retours sur deux cas d’étude, s’ouvre avec une première table ronde, animée par Johan LANGOT, directeur de Science Animation, et consacrée à l’exposition « Bébés Animaux », présentée d’octobre 2014 à juin 2015 au Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse, et coproduite avec le Muséum des Sciences naturelles de Belgique.

Bébés Animaux est une exposition à destination des enfants de 3 à 7 ans, ayant pour objectif de diffuser des connaissances spécifiques et renforcer l’ancrage de l’enfant dans la nature. Cette exposition fut pensée en six zones : naissance, menaces et protections, apprentissage, fonctions vitales, développement et autonomie. Elle contenait à la fois des spécimens naturalisés, des jeux ludiques et interactifs, mais aussi des multimédias. Au total, elle a accueilli 190 000 visiteurs à Bruxelles et 100 000 visiteurs à Toulouse.

La table ronde accueille quatre intervenants qui vont nous partager leur expérience sur la conception et l’accueil de cette exposition.

Arnaud SOMPAIRAC est architecte et scénographe depuis une trentaine d’années. Il a travaillé spécifiquement pour le très jeune public, entre autres à la Cité des enfants de la Cité des Sciences à Paris. Il est également enseignant dans une école d’architecture. Il était le scénographe de l’exposition « Bébés Animaux », principalement pour la version présentée à Bruxelles.

Fabien LATY était le chef de projet pour la version « Bébés Animaux » à Toulouse. Il a intégré l’équipe de conception fin 2011 et a donc participé à la conception pendant un peu plus d’un an. Il a particulièrement questionné la fluidification des déplacements et la place de l’accompagnant.

Clotilde DEMARIA est médiatrice au Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse depuis 10 ans.

Auparavant, elle travaillait dans le domaine de l’animation. On lui a donc confié la coordination des offres de médiation de l’exposition « Bébés Animaux » de par sa connaissance des publics de maternelles et élémentaires.

Muriel LEFEBVRE est professeure des Universités en sciences de l’information et de la communication au LERASS et à l’Université Toulouse Jean Jaurès. Elle a mené une étude de publics sur l’exposition « Bébés Animaux » avec sept autres collègues chercheurs.
Les réussites et loupés de cette exposition 

Arnaud Sompairac est le premier à  partager ses bons et mauvais souvenirs dans la conception de cette exposition.
Ce qui l’a le plus marqué, c’est un sentiment assez classique en conception ; ce moment où l’on sent que l’on tient enfin quelque chose. Ce moment, il l’a vécu lorsque il a eu l’idée, pour la version à Bruxelles, de placer les collections au centre de l’espace et de mettre en périphérie les dispositifs pédagogiques et interactifs. Il fallait fabriquer un moment spectaculaire. Ainsi, un espace avec un effet de masse au centre, mais qui pouvait être mis en relation avec les autres dispositifs à chaque fois, fonctionnait très bien. Par contre, lorsqu’il a fallu intégrer cela à Toulouse, qui proposait un espace beaucoup plus exigu, ça n’a pas été évident du tout !

 

 

Petit loupé néanmoins : l’entrée mise en place à Bruxelles. Cette entrée se voulait un sas acoustique de rupture entre l’espace extérieur et l’espace intérieur de l’exposition. Mais cela s’est avéré un échec d’un point de vue sécurité, esthétique et technique.

La phrase clé

Ne tombez pas dans le conventionnel : rond, doux, chatoyant, naturel, couleurs vives… Le principe des couleurs vives, ça vient du commerce, il faut s’en détacher ! Il faut faire attention à nos propres représentations (nous, adultes) de l’enfance et avoir un regard critique vis-à-vis de cela. Il faut surtout parvenir à produire un espace immersif proposant des expériences que l’on ne retrouve pas à la maison.  

C’est au tour de Fabien Laty.
Son meilleur souvenir de cette exposition, ce sont les premières réactions des publics à l’entrée de l’exposition. Leurs regards émerveillés, leurs appropriations des espaces, leurs sourires… Bien sûr, il y a toujours de l’appréhension quand on s’adresse aux plus jeunes, il faut bien choisir et penser les espaces. C’est pourquoi, dans cette exposition, il a été imaginé plusieurs environnements mobilisant différentes capacités de l’enfant : un espace psychomoteur pour stimuler l’adrénaline (nommé « la cage aux fauves »), un espace plus calme pour écouter une belle histoire, un espace davantage dédié à l’apprentissage…

Fabien nous partage également un petit loupé en terme de communication. Sur l’affiche, la tranche d’âge n’était pas indiquée. Des adolescents se présentaient alors à l’accueil et se retrouvaient dans un espace qui n’était pas vraiment adapté pour eux.

La phrase clé

Réfléchissez très tôt à la place de l’accompagnant. On ne peut vraiment pas penser une exposition pour les tout-petits sans prendre en compte les adultes qui viennent avec eux. Ce n’est pas forcément les mêmes supports qu’il faut prévoir pour les deux, mais en tout cas, tout le monde doit trouver sa place.
Nous terminons avec les bons et moins souvenirs de Clotilde Demaria.
Elle fut ravie de l’engouement du public pour cette exposition. Elle a attiré beaucoup de monde et entre autres de nombreux primo-visiteurs (nouveaux publics n’étant jamais venus dans le musée). Le Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse proposait déjà des salles d’ateliers dédiées aux tout-petits, mais pas d’exposition. Bébés Animaux est juste venue confirmer que les enfants ont vraiment leur place dans un musée, quel que soit leur âge.

 

Par contre, il faut oublier les visites guidées avec ce type de publics, qu’elle ne trouvait pas du tout adaptées.

La phrase clé

J’ai un souhait et un conseil.
Le souhait : travailler le plus tôt possible entre concepteur et animateur de l’exposition.
Le conseil : penser toujours à avoir dans son équipe des professionnels connaissant bien le public de la petite enfance.  

Les résultats de l’étude des publics

Muriel Lefèbvre nous partage maintenant les retours suite à une étude des publics. L’objectif de cette étude des publics était d’essayer de comprendre ce qui se joue lors d’une visite en famille avec de jeunes enfants dans cette exposition.

À noter que le public étant a priori non lecteur, il s’agissait de se baser davantage sur le vécu. Cette étude a été menée avec huit familles et a bénéficié d’une méthodologie originale, car elle reposait sur plusieurs outils :

  • L’utilisation de lunettes caméras (sur les enfants) afin de pouvoir filmer l’ensemble de sa visite et ainsi analyser son parcours de visite.
  • L’observation avec prise de notes.
  • L’entretien où il était demandé aux enfants de commenter le film de leur parcours de visite pour revenir sur leur expérience de visite.

Les chercheurs ont ainsi observé une large diversité de pratiques, car les visites de cette exposition duraient entre 15 min et 1h20.

Néanmoins, l’étude a révélé le rôle central de l’accompagnant dans la visite. Ce qui s’est joué dans cet échange, dans ce vécu partagé et collectif s’est d’abord le côté relationnel entre les enfants et les accompagnants. Il y a donc une forme d’apprentissage de la sociabilité qui se joue dans un musée.

Il est parfaitement notable également de voir à quel point l’expérience au musée s’ancre dans des expériences extérieures (« j’ai appris ça à l’école », « c’est celle que l’on a vue à l’île d’Oléron »…). L’enfant recontextualise toujours avec une expérience individuelle ou collective. La question de la temporalité est donc très importante. Il ne faut pas isoler la visite au musée du reste du vécu de l’enfant et penser donc l’avant et l’après-visite.

Ce qui s’est joué dans ces familles dépasse donc les enjeux pédagogiques du musée. Le rapport au savoir ne semble pas le point central de la visite de ces enfants avec leurs familles. Il semble que le relationnel domine sur le reste.

 

 

Retour sur l’exposition Mondo Minot  

On continue sur le retour d’expériences autour d’une seconde exposition intitulée « Mondo Minot », à travers une table ronde animée par Nathalie GRENET, muséographe et membre de l’association Les Muséographes.

Cette exposition a connu plusieurs versions. Une première version conçue et imaginée par La Rotonde, le CCSTI de Saint-Etienne en 2012. Face à l’immense succès de cette première version, La Rotonde décida de développer une deuxième version.  Puis en 2017, La Rotonde s’est associé à Science Animation pour concevoir et imaginer une nouvelle version de cette exposition à destination des 2-7 ans. Celle-ci est actuellement présentée au Quai des Petits de Toulouse.

Julie Fortin, Chef de projet « Mondo Minot 1 et 2 » à la Rotonde, nous plonge alors dans l’univers de cette exposition.
Mondo Minot, c’est avant tout deux petits-enfants, Lilian et Capucine, qui vous accueillent dans leur univers, leur maison à Saint-Etienne. Lorsque l’on rentre dans l’exposition, on se retrouve dans un premier temps dans leur cuisine. Puis doucement, mais surement, on se rend dans leur chambre. C’est là qu’ils nous expliquent que lorsqu’ils s’endorment, ils partent dans le monde des rêves, un monde fabuleux et merveilleux où ils peuvent toucher à tout, faire des choses à plusieurs, jouer…
Les enfants sont donc amenés à traverser l’armoire de la chambre de Lilian et Capucine pour passer de l’autre côté. Ils arrivent dans le monde du vivant. Ensuite, ils poursuivent dans le monde de la débrouille. Puis, il y a le monde des ombres et de la lumière. Et après, le monde du numérique, avec ou sans écran. Et enfin, ils peuvent aller se poser dans une yourte, se reposer, lire une histoire, écouter des chansons…

 

En tant que chef de projet « Mondo Minot 3 » à Science Animation, je poursuis la petite histoire…
En 2017, Lilian et Capucine déménagent à Toulouse. Qui dit déménagement, dit nouvelle maison, nouveaux espaces. Il faut donc s’approprier les nouveaux lieux, tout en conservant bien sûr des éléments de ce qu’il y avait déjà dans l’autre maison. C’est ainsi qu’a été pensée la version 3 de Mondo Minot.
Les nouveautés pour cette version : la yourte accueille maintenant un monde sur le sommeil, et le monde du virtuel a été entièrement repensé.

Au cours de ces trois versions, l’affiche a également évolué, et notamment ses personnages. L’idée pour Science Animation est de pouvoir un jour développer un monde supplémentaire sur la question de la famille et du racisme.

Penser la scénographie et les dispositifs pour une exposition dédiée aux 2-7 ans

Julie Fortin nous explique que La Rotonde étant un lieu rond et ouvert, ils ont choisi de cloisonner les différents espaces afin de placer les enfants dans des bulles et de les maintenir dans le monde des rêves. Il était important qu’ils ne voient pas les mondes suivants et qu’ils les découvrent au fur et à mesure. Les concepteurs souhaitaient rester tout au long de la visite de l’exposition dans l’univers des histoires et de l’imaginaire des enfants.

Pour nous, à Science Animation, c’était important que l’exposition soit pensée dès le départ pour l’itinérance, en s’inspirant de ce qui avait été fait à La Rotonde. L’objectif étant de reprendre ce qui avait déjà marché et de repenser ce qui devait l’être. Pour le monde virtuel par exemple, il nous a semblé pertinent de questionner dès le plus jeune âge ce qui se passe en arrière-plan de la machine, et rendre l’enfant acteur de la machine et non pas simple consommateur.

 

On a également souhaité créer une unité de mobilier afin qu’il y ait une continuité entre les mondes, des éléments clés que les enfants peuvent toujours identifier.

Concernant les dispositifs présentés, ce sont les mêmes proposés quelque soit l’âge des visiteurs, mais avec différents niveaux de lecture et de difficultés. Science Animation a de son côté conçu les dispositifs avec deux niveaux. Par exemple, pour le module à odeurs, l’un des côtés est davantage réservé aux 2-4 ans et l’autre aux 5-7 ans. Les médiateurs se sont également approprié ces différents dispositifs et ont créé des parcours en fonction de l’âge des enfants.
Dans la conception, on essaye par ailleurs de créer des dispositifs qui se remettent à zéro automatiquement, ou très facilement par les visiteurs eux-mêmes. Malheureusement ce n’est pas toujours possible pour tous, c’est pourquoi les médiateurs gardent un petit temps de rangement entre deux séances d’accueil de groupe.

Par ailleurs, il n’y avait pas d’écrit dans les versions 1 et 2 de Mondo Minot. Simplement des mots clés, comme « Observez » par exemple. Et un guide était remis aux parents pour accompagner les enfants.
Sur la version 3 de Mondo Minot, il a été décidé de tester l’autre parti-pris. Nous avons donc ajouté de l’écrit afin d’offrir du contenu aux accompagnants. Il y a donc à la fois des textes introductifs pour chaque monde, dans lesquels Lilian et Capucine s’expriment. D’autre part, nous avons ajouté des petits textes d’explication permettant à l’accompagnant de répondre aux questions des enfants sur les dispositifs.

La médiation au sein de cette exposition

Agathe Junca, médiatrice du Quai des Petits au Quai des Savoirs, nous partage ses premiers moments avec les publics de l’exposition. Celle-ci accueille, sur séance, à la fois des scolaires, des crèches, des centres de loisirs et des individuels. Les groupes sont systématiquement séparés en deux. L’un est pris en charge par le médiateur et l’autre par l’accompagnant.

 

Et afin d’appuyer ce dernier, des petits outils qui accompagnent la visite lui sont remis. L’équipe a également développé des kits pédagogiques à destination des enseignants.

 

Elle nous raconte également que ma visite se passe généralement très bien, mais qu’il y a parfois un certain blocage arrivé devant le monde du virtuel. Certains parents accompagnants refusent d’y aller. Mais au final, beaucoup sont agréablement surpris.

Alors qu’une personne demande s’il est possible de faire la visite sans médiateur, je précise par ailleurs que dans la chambre, sur la tapisserie, le principe de l’histoire est raconté. Ceci peut permettre de faire la visite en autonomie. Après bien entendu, lorsqu’il y a du monde dans l’exposition, soit les accompagnants ne perçoivent pas cette tapisserie, soit on suit le mouvement… Ce n’est donc pas forcément évident pour les accompagnants. Donc, sur le principe, il est possible de visiter l’exposition sans médiateur, mais celle-ci repose beaucoup sur un scénario, l’histoire de Lilian et Capucine, qui nécessite une médiation humaine.

À La Rotonde, ils avaient au minimum trois médiateurs sur chaque séance. Dans chaque monde, ils amenaient un petit groupe, lançaient des défis et des activités phares. Puis leur donnaient rendez-vous dans un autre monde à telle heure. Cela permettait de gérer plusieurs groupes en parallèle.

Julie Fortin ajoute également que les médiateurs proposaient aux frères et sœurs plus âgés d’accompagner les plus petits ou de les aider dans la médiation. Ils n’étaient alors pas du tout passifs bien que l’exposition soit pour les plus petits.

Une étude des publics en cours

Thibault Christophe, Docteur en sciences de l’information et de la communication, co-fondateur du cabinet d’étude « Recherche, Évaluation, Communication » (REC), présente enfin l’étude qu’il est actuellement en train de mener au sein de cette exposition.

Sa plus grande problématique était de trouver comment s’adresser aux petits lors des enquêtes. Car on sait déjà bien questionner des adultes. Mais avec les petits, toutes leurs méthodes ont volé en éclat, face à ces visiteurs qui se dispersent beaucoup plus facilement. Il faut faire preuve de créativité et de réactivité.

L’étude étant en cours, il n’a pu nous partager ses résultats. Cependant, il n’a pas manque de relever la différence entre les propos tenus par les parents et ceux des enfants. Quand les premiers disent « il s’est vraiment amusé, il a adoré ces dispositifs-là… », les seconds auront l’air moins enthousiastes. Les adultes projettent trop souvent leur avis sur les enfants.

Agathe Junca complète également sur le fait que ce sont plutôt les adultes qui semblent émerveillés. Les enfants sont souvent moins expressifs. Par contre, ils courent vers les dispositifs. Julie Fortin précise que, devant la porte de l’armoire, le médiateur joue généralement sur le plaisir et la surprise, en faisant un décompte. En ouvrant les médiateurs, il fait des grands « Waouhhh » qui peuvent induire une réaction non naturelle chez les enfants.

L’étude a d’ailleurs bien permis de constater l’importance du médiateur dans cette exposition qui vient réellement modifier le parcours de visite.

La phrase clé

Peu importe que l’offre ne soit pas forcément adaptée à tous les âges, ce qui prime, c’est le temps passé ensemble.

Clôture de la journée

Pour résumer et clôturer cette journée, le comité d’organisation a invité Virginio GAUDENZI, responsable des expositions au Musée de l’Homme, Muséum national d’Histoire naturelle.

Les problématiques de la muséologie pour les tout petits

Il commence par soulever les différentes limites qui ont été évoquées dans les différentes interventions.

Il existe encore une certaine méconnaissance de qui est le tout petit, quels que soient les musées. De nombreux préjugés sont à surmonter : « c’est une affaire de bonne femme », « je ne veux pas que mon musée apparaisse comme un truc pour enfant », « les tout-petits, c’est bruyant »…

Par ailleurs les espaces d’accueil des tout-petits doivent être adaptés et sécurisés, d’où l’importance de la scénographie et du design. Il faut tenir compte des spécificités des enfants pour atteindre la liberté, mais en toute sécurité. C’est plus compliqué pour ce public que pour les autres, car les exigences sont encore plus fortes et l’ergonomie est fondamentale. On doit construire un monde « sans arête », c’est-à-dire ne pas arrêter l’enfant dans son parcours de visite, et privilégier l’arrondi aux angles.

 

Autre question : ces espaces sont-ils là pour enseigner, éduquer, transmettre ou plutôt éveiller, sensibiliser, stimuler ? Le débat reste ouvert à ce sujet. Néanmoins tout le monde s’accorde sur le fait qu’il faille surtout que l’enfant se sente bien et qu’il passe un bon moment.

Enfin, beaucoup de tranches d’âges aux comportements différents se retrouvent au sein des 2-7 ans. C’est donc un véritable challenge de créer un espace adapté à autant de disparités d’âges. C’est pourquoi il faut s’accompagner de l’expertise des professionnels qui connaissent le monde de la petite enfance.

Les spécificités de ce public 

Finalement, le public des tout-petits…

C’est un public curieux qui apprécie d’expérimenter, de découvrir, de tester… Il faut donc développer cette capacité qu’ils ont en eux en proposant des offres adaptées.
C’est un public fidèle, car quand ils aiment, ils reviennent.
C’est un public prescripteur.
C’est le public de demain !

 

Finalement, quels sont les enjeux ?

Virginio rappelle que le nombre de moins de 40 ans augmente dans les villes et les zones périurbaines. Il s’agit d’un public d’urbains avec de jeunes enfants et les villes ne bénéficient pas encore d’équipements suffisants. Les musées ont donc leur rôle à jouer pour faire évoluer cette situation ! Mais pas que. Les musées ont un rôle à jouer pour lutter contre les inégalités dès le plus jeune âge et défendre la socialisation et le goût des autres.

 

Pour les équipes de conception, il s’agira également de bien prendre en compte le rôle de l’adulte accompagnant, de réfléchir à la place du numérique et plus précisément des écrans dans ce type d’espace, de créer des dispositifs intuitifs pour les non-lecteurs tout en prévoyant du contenu pour les adultes accompagnants. Et enfin, de trouver un modèle économique durable.

 

 

C’est sur ces perspectives que s’achève la quatrième édition du Séminaire de muséologie de Toulouse. Un moment riche et passionnant, tant par son contenu, que par les échanges entre professionnels, les rencontres, les moments partagés…

En espérant vous y retrouver nombreux l’an prochain, et d’ici là, à vos projets mêlant muséologie et petite enfance !